Narration :
Alors que Crinos méditait et se concentrait pour obtenir un signe divin en vain, il ressentit une réaction, non pas de la nature ou d'un dieu quelconque mais de l'artefact lui même. Soudain une déflagration d'énergie jetta Crinos au sol et l'assoma.
Quand il revint à lui, rien n'avait changé... rien ? non. Sur les parois précédemment lisses de l'objet, des gravures se dessinaient : Sur l'une des faces, une scène qui n'attira tout d'abord pas son regard. C'était une représentation d'un monde complet, où les être comme lui possédaient leur dieu, où le trône parfois avait un maître parfois non, où la vie s'écoulait. Mais où les silhouettes des freres de Crinos cotoyaient les humains et les autres races, avec des conflits, des échanges, des pactes et des liens.
L'autre face lui fit un choc. Elle représentait une frise qui retraçait les malheurs de son ancien village et sa propre captivité. Elle se poursuivait par sa vie, certains passages très obscurs, d'autres moins. Il ne put distinguer exactement quel évenements se déroulaient mais il perçut un tournant majeur au cours de l'histoire qui s'écrivait. A un moment, un choix se ferait et déciderait du destin qu'il se choisierait. L'une de ces branches le ménerait sur la pente décrite par la frise : il monterait ainsi sur le Trone de la Bête en enjambant les cadavres de ses soeurs et en s'appuyant sur les ossements de ses frères, et ses mains seraient rouges du sang des innocents alors que le pouvoir ultime lui tendait les bras au dessus d'une terre dévastée incapable de boire les rivières de sang répendues sur elle...
La vision quitta Crinos et l'artefact tomba en poussière... laissant une impression de puissance contenue. Il sembla à Crinos que peut être d'autres jalons comparables marquaient la Route des Mains : le chemin qui menait au Trone. peut être y en avait il d'autres à trouver... d'autres qui émettaient un pouvoir détectable...