Retrouvailles

A la fin du conseil (qui s'était étendu jusqu'au milieu de la journée), malgré les graves problèmes de l'Alliance et de tous les peuples libres d'Obélia, Cala s'accorda un instant avant de retrouver les murs d'Efil'Althana et de rassembler une force susceptible d'aider à l'opération à venir. Conformément à sa promesse, elle accepta avec joie la proposition de Ziriû : elle partagea son repas et l'accompagna au cours d'une promenade dans les jardins de la Tour dont il était si fier...

En effet, Ziriû, après avoir réalisé une omelette succulente pour Cala dont il gardait farouchement le secret, se promenait avec cette dernière, respirant avec plaisir le parfum des fleurs qu'il avait plantées avec amour pendant toutes ces longues années. Il ne se priva pas pour donner des nouvelles de telle ou telle plante à Cala, lui expliquant qu'elle avait grandi, que son parfum avait changé, qu'une nouvelle variante avait vu le jour...

Il aimait parler de ces choses qui pouvaient paraître futiles car, en réalité, cela lui permettait de se prouver qu'il y avait du bon dans ce monde, ce dont il doutait depuis que Sarion avait changé de camp...

Cependant, il ne pouvait pas s'éterniser sur la couleur ocre d'un pétale de rose et devait se pencher sur les vrais problèmes. Ainsi, après avoir gardé le silence pendant quelques instants, Ziriû demanda avec une certaine crainte qu'il tenta de dissimuler :"Quelles nouvelles m'apportez-vous ?"

Cala quant à elle admirait en toute bonne foi les prouesses du prètre-mage dans le domaine du jardinage : il l'élevait au rang d'art. Même si sa propre opinion sur les jardins se reflétait dans les abords d'Efil'Althana où le chaos réganit pour la plus grande joie de l'Impératrice, elle n'en était pas moins impressionnées par les prouesse de son ami.
Après une conversation futile et étrangement reposante sur les jardins et ponctuée par la proposition de l'impératrice de repeindre la Tour en vert "juste pour changer", la discussion prit un tour plus sérieux.

"Comme vous le savez, mon ami, j'avais disparu durant ces huit dernières années, mes voyages m'ont permis de mieux connaître ce continent qui m'était jusque là fort étranger. De mes vagabondages, je ne parlerai pas ici car si certains événements que j'ai vécu vous feraient sourire, ils n'apporteraient point de réponse à vos angoisses ; quant aux autres, ce n'est ni le lieu, ni l'heure pour s'étendre dessus. Il est des choses en ce monde dont je ne soupçonnais même pas l'éxistance et dont le nom même est une insulte à la Grande Oeuvre de Fenreirn. Sachez seulement que ma confiance fut ébranlée et, bien qu'aujourd'hui ma volonté est aussi forte que jamais, certaines aventures que j'ai vécues auraient détruit la raison de plus d'un mortel."
elle se perdit dans ses pensées un instant puis fit la moue.
"Ces événements, tout déplaisant qu'ils aient été, ne sont pourtant que des détails, dont nous pourrons nous occuper plus tard. Le point qui me préoccupe concerne la fin de mon périple : j'ai retraversé l'océan des Griffes pour atteindre le Haut Sanctuaire des anciens elfes des glaces. Là bas, au delà des Monts de la Nuit Eternelle, plus loin que le pic Erebus dont la flamme brûle sans cesse, obscucissant le ciel de ses nuées tout en illuminant la neige de sa rage sans fin, s'étend un désert de Glace. Au plus profond de ce désert sans vie, un ancien dôme subsiste : tel est le dernier sanctuaire de ma race. En son coeur brille encore l'Orbe de Fenreirn : présent de dieu à son monde et détentrice des futurs et des possibilités de la création.
J'ai vu la multitude des mondes possibles, un nombre toujours croissant de Voies mène à l'oubli, Ziriû, un nombre toujours grandissant de chemins a pour destination la Géhenne : la fin de l'accomplissement, la fin des possibilités, l'avénement de la stagnation. Et là, Fenreirn n'aura d'autre choix que de stopper un monde de morts qui ignorent même qu'ils ont provoqué leur propre damnation. Et j'aurai échoué, encore.
Je ne peux laisser un tel futur advenir, mon ami, pas cette fois. Je crains que cette chance qui m'est offerte soit la dernière....
Mais écoute moi encore un instant je t'en conjure, alors que j'étais plongée dans l'horreur de ces mondes à l'agonie, j'ai vu une lueur : un futur, un seul, rayonnait comme mille étoiles dans les ténèbres. Il existe encore une possibilité, un Chemin d'Or, qui mènera ce monde à un futur sans cesse renouvellé. Nous avons la possibilité de réussir, mon ami."
L'Impératrice reste quelques instants silencieuse, revivant la gloire de cette vision.
"Peu de temps après l'Orbe m'a doucement rendue à la réalité mais pas sans un dernier avertissement :
Au cours des ères l'orbe apparaitra
Gehenne s'ouvrira sous leurs pieds
Et leurs destinés seront scellées
Mais l'éternelle a nouveau vivra.
Le chêne de cristal faillira
La lance noire en jaillira
pour profaner et maculer
de sang la cendre sanctifiée.
Enfin comme une prémonition, une phrase revenait sans cesse me hanter : "Prends garde au messager."
cependant je n'ai pas encore pu trouver un sens à ces derniers mots.
J'espérais que votre grande sagesse nous permettrait d'y voir plus clair, je suis donc revenue en hâte à temps pour apprendre que Sarion avait rallié ses démons. Mes pires craintes se concrétisent, nous devons faire barrage à ses ambitions ou être tous emportés par l'océan qui se déversera sur nous. J'ai peur, Ziriû, peur de commettre une erreur fatale, peur de ne pas voir le véritable danger...."

Elle resta encore une fois un instant immobile, frémissant malgré le chaud soleil de ce début d'après midi... Il sembla à Ziriû qu'elle murmurait quelque chose à propos de la Lance Noire, qu'elle avait déjà eu connaissance de cette chose quelle qu'elle soit... mais Ziriû n'en était pas sûr, il devait avoir imaginé cette phrase insensée, à peine audible. Sans doute une illusion, l'effet du vent peut-être.

Ziriû écouta, le visage grave, ce que Cala avait à lui raconter. Ce qu'elle lui contait, le faisait frémir. Ce qu'il avait tant craint semblait sur le point de se réaliser. Lui qui avait le pouvoir de redonner confiance à tout être, aurait bien été incapable d'insuffler une quelconque lueur d'espoir au plus petit être à cet instant précis...

Cependant, comme Cala lui faisait part de l'existence d'une minuscule lueur d'espoir, il se força à chasser les idées noires qui envahissaient son âme. Il ne pouvait pas se permettre de s'avouer vaincu avant l'heure.

Il s'attarda sur ce qu'avait dit Cala.

*La lance noire... le messager...*se répéta-t-il.

Mais qui pouvait bien être ce messager et quelle était donc cette lance noire ? Et ce chêne de cristal... Ces termes voulaient-ils désigner des personnes ou bien des objets ?... Tout au moins pour la lance noire... Mais c'était surtout le messager qui devait attirer leur attention.

"Ma chère Cala, je crains que mon esprit ne soit plus aussi vif que par le passé... Avez-vous une idée de qui l'oracle voulait parler en invoquant le messager ? Pensez-vous qu'il fasse partie de l'Alliance ou de la Coalition ?"demanda-t-il.

L'impératrice ne semblait pas entendre les paroles de Ziriû, elle revivait des évenements depuis longtemps oubliés par tous. Il sembla au prètre magicien qu'elle murmurait des mots étranges, des phrases utilisant une langue que lui même, malgrè son vaste savoir ne pouvait que deviner. Puis Cala sortit de sa torpeur, l'air hagard. Sorry vint s'appuyer contre sa jambe, et un long frémissement parcouru le corps de l'Impératrice qui déclara :
"Je ne sais ce que la lance noire peut être. Un artefact ou bien un ennemi, il nous faudra le découvrir."
Et Ziriû eut la conviction qu'elle mentait ; malgrè son talent, il est des choses que rien ne peut cacher à l'intellect et aux perceptions aiguisées du Mage.
"Je pense que la partie du messager est la plus claire : il nous faudra vérifier toute information qui nous parviendra dans le futur. Chaque message que nous recevrons pourrait nous mener à notre perte... cependant c'est peut être aussi le messager lui même qui est dangereux... ou alors c'est une allégorie qui désigne la personne par qui la menace arrivera... je ne sais pas... il nous faudra faire des recherches...."
En ces dernières phrases au moins elle était sincère se rendit compte Ziriû. Pourtant la possibilité que Cala lui cache des informations était troublante....

Ziriû était perplexe et étudiait le visage de l'Impératrice, se demandant ce qu'elle pouvait bien lui cacher et pourquoi... Il fronça les sourcils, et marcha un moment sans prendre la parole.

"Je me demande si nous ne devons pas voir dans la lance noire plus la représentation d'une personne que celle d'un objet... Car il me semble que nous devons mettre cette partie de la phrase en relation avec celle qui la précède, celle qui parle de ce chêne blanc..."dit-il au bout de plusieurs minutes de silence.

"Pour le messager, je suis d'accord... Mais, je ne peux vous cacher un doute qui me ronge l'esprit... Connaissez-vous l'histoire du guerrier Hieran ?"demanda-t-il alors à l'elfe.

Il avait décidé de ne pas la questionner davantage sur la lance noire... Il pensait que si elle lui cachait quelque chose, c'était pour une bonne raison. Il était convaincue de sa loyauté à l'Alliance et si elle agissait ainsi c'était peut-être parce qu'elle n'était pas encore sûre de son information et qu'elle ne voulait pas se risquer dans une voie incertaine.

Cala accompagnait le Haut Sage sans un mot, sentant bien que le regard du vieil homme pesait sur elle et que ce dernier ne se laissait en aucun cas prendre au messonge. Elle en fut ébranlée, elle qui avait quasiment élevé la malfaçon verbale au rang d'art ; être aussi facilement déjouée était mortifiant.
elle acquiça evasivement aux hypothèse de son ami.
Son soulagement était presque palpable lorsque Ziriû abandonna le sujet. Elle continua cependant à l'étudier. Ziriû, quant à lui, avait parfaitement conscience de l'attention dont il était l'objet : on ne passe pas 8000 ans en compagnie d'humains et d'elfes sans développer quelque affinité avec eux. De plus il était au fait du mode particulier employé par cette elfe ci pour apréhender le monde environnant, ainsi detecter les flux de puissance était un jeu d'enfant pour le Mage.
Appréciant la délicatesse qui lui était faite, elle déclara :
"Je crains que ce prétendu messager ne puisse aussi être un traitre parmi nous... cependant maintenir ce genre d'affirmation ici même au coeur de l'Alliance pourrait faire plus de mal à notre cause que toutes les légions des enfers que Sarion pourrait lever. Nous devons savoir."
après quelques secondes elle reprit :
"Ce Hieran dont vous me parlez, je ne le connais que très peu : je l'ai rencontré pour la première fois au cours du conseil. J'ai vu une grande douleur en lui, une peur cachée ... mais aussi une force mentale peu commune et une grande bonté. Même s'il est rongé par le doute, je crois qu'il est un homme admirable qui fera le bon choix, le moment venu.... mais vous m'intriguez, mon ami, à vous entendre je suppose que vous-même, vous le connaissez bien... Y a-t-il quelque chose de son passé qui vous semble révélateur aujourd'hui ? croyez vous qu'il soit ce messager ?"
Ziriû ressenti une surprise sincère de la part de l'Impératrice.

(que de compliments à mon égard... je suis flatté !huhuhu!^^;; *a les chevilles qui enflent...*^^)

Le visage de Ziriû s'assombrit. Il garda un instant le silence, cherchant soigneusement les mots pour parler de Hieran. Le guerrier était un homme qu'il appréciait beaucoup et était un ami. Cependant, malgré cela, il lui semblait de son devoir d'informer l'Impératrice de ce qu'il savait.

"Je crains qu'il ne puisse être ce messager... Cependant, je ne veux pas non plus trop m'engager dans cette voie car je crois que Hieran possède plus de force qu'il ne veut bien le penser...

Peut-être avez-vous entendu parler de Ilione Ier, ce roi des guerriers qui passa un pacte avec les démons pour se voir accorder une vie plus longue et qui en échange, promit que lui et ses descendants deviendraient des démons. Il s'agit de son arrière-grand-père. C'est pour cela que vous avez ressenti cette... peur en lui. Depuis que je le connais, il n'a jamais eu l'esprit en paix. Peut-être l'a-t-il eu auprès de sa femme et de ses enfants... Mais cela est tellement loin maintenant."dit-il.

Il se tut quelques instants et poursuivit.

"J'ai parfois peur que Hieran ne soit ce messager et que le message qu'il délivre soit sous la forme de sa transformation en démon... Mais, une partie de mon âme me dit de faire confiance en lui, en sa volonté et sa force mentale, comme vous l'avez si bien souligné... "ajouta-t-il, en souriant tristement.

(nan c'est vrai : on oublie trop facilement que Ziriû est plus qu'un grand père bienveillant.... mis ceux qui le connaissent n'oublient pas...)

Pensivement l'Impératrice déclara :
"J'avais entendu des histoires d'auberges proches de ce dont vous me parlez là au cours de mes errances. Cependant j'étais loin de me douter de leur véracité... et encore moins de laprésence de leur acteur principa au coeur même de l'Alliance... Malgré tout, mon avis ne diffère pas au sujet de ce mortel, il inspire une confiance qui n'est pas l'oeuvre d'un maléfice et qui transcende sa fragilité. Rappelez vous que j'ai vu son âme... elle est telle un brasier qui repousse l'obscurité traitresse. Hieran est un allié que je serais fière d'appeler mon ami si l'opportunité se présentait."
Elle marqua une pause pour appuyer ses paroles.
"vos propos m'ont cependant fait prendre conscience de mes maigres connaissances d'Obélia. Tout ici est si différent de l'endroit d'où je viens. Je crains que mon manque de savoir ne nous porte préjudice ; votre soutient est donc essentiel, si vous me permettez de le souligner."
Elle s'arreta encore, parut sur le point de dire quelque chose :
"Je...." mais les mots se perdirent avant d'être formulés.
"Je crois que nous devons être à l'affut de tout événement suspect. Surveillons la coalition et agissons en consequence. N'oublions pas que les vers mentionnaient une orbe : lorsqu'elle apparaitra, nous devrons être prets. Ma Garde Grise sera prete, mais nous ne sommes pas nombreux. Là d'où je viens on dit souvent : Pour diner avec le démon, mieux vaut se munir d'une longue cuillère, nous allons devoir façonner cette cuillère : un long repas nous attend.

De plus j'ai le sentiment que quelque chose d'imprévu est sur le point d'arriver... un appel, je ne sais trop comment le définir mais une partie de moi est comme attirée, c'est très étrange.... c'est apparu il y a quelques jours seulement. Je vais devoir enqueter là dessus, j'ai ma petite idée mais celà semble fou... Fenreirn nous préserve, j'espère que c'est fou !"

Ziriû approuva silencieusement les paroles de Cala concernant Hieran. Puis, lorsque celle-ci fit part au prêtre-magicien d'un événement qu'elle sentait bientôt arriver, il fronça les sourcils et se tourna vers l'Impératrice, qui semblait sincèrement troublée.

"Faites attention... Il ne faudrait pas que cette quête nous prive d'une alliée aussi précieuse que vous... Mais peut-être pourrai-je vous aider ?... Si je vous aidais à mieux lire en vous... peut-être que vous pourrez savoir où chercher sans trop perdre de temps."dit-il, le visage grave.

Ziriû était inquiet, trop de magie circulait dans l'air qui en devenait électrique. Il pouvait le sentir et cela n'était pas pour le rassurer. Tant que la magie voyageait dans l'air telle une douce brise d'été, il n'y avait pas de crainte à y avoir. Mais lorsque celle-ci changeait... l'orage grondait au loin...

Ziriû était l'un des rares êtres capables de "voir" l'énergie magique, si l'on exepte l'impératrice dont toute la perception se basait sur ces flux, il était même le plus grand expert de cette partie du monde. A ce titre il étaitaussi la personne la plus qualifiée pour comprenre la position dans laquelle Cala se trouvait : Ce qu'elle nommait l'âme des choses ou le flux vital avec sa sensibilité étrangère et que les autres préfèraient appeler vents de magie tournoyait et cabriollait autour d'elle. Ces courants semblaient, aux yeux de Ziriû presque animés d'une volonté propre, chose qu'il n'avait observé que rarement et jamais avec des conséquences bénéfiques.
Le mal de tête de Cala s'amplifiait : là où les mages peinaient pour maitriser les énergies extérieures, elle, avait toutes les peines du monde à s'en garder. Les courants d'Ombre et d'illusion, d'habitudes si passifs et peu exigeants étaient de plus en plus "excités", elle ne trouvait pas d'autres mots, comme si leur "attention" était retenue par quelque chose.
Elle avait toujours soupçonné ces aspects de ne présenter une façade neutre que par volonté de dissimulation, mais d'autres aspects agissaient étrangement. Notamment les Ténèbres et la Lumière... mais aussi le Feu Primordial par exemple.
Tout ceci était troublant...
Repoussant ces problèmes auquels elle ne voyait aucune solution immédiate, elle reporta son attention sur le mage. Pesant le pour et le contre, elle considéra sa proposition, il lui faudrait révéler des choses qu'elle préfèrerait laisser dormir... mais peut être le jeu en vaudrait tout de même la chandelle....
Elle hésita longtemps mais ce qui la décida fut l'image de Ziriû lui même l'éclatante bienveillance de son âme étincellant à ses côtés tel un feu de joie, ainsi finalement, elle déclara :
"Je ne sais si ces quelques informations seront utiles mais je n'ai pas la force de vous en cacher d'avantage."
elle prit une longue inspiration et se lança.

(la suite au prochain épisode : same bat-time, same bat-channel !)

(hihi^^; )

Ziriû garda le silence pendant que l'Impératrice réfléchissait. Elle semblait hésiter mais finalement elle prit le parti de lui révéler ce qu'elle savait. Ziriû sourit, d'un sourire bienveillant et dit :"Bien... Nous verrons cela demain si vous le permettez... Vous avez fait une longue route et je pense qu'il serait judicieux que vous vous reposiez avant que nous fassions des recherches plus approfondis... Passez donc me voir dans mes appartements à la Tour Blanche quand vous serez prête, je vous y attendrai."

Il se tut un instant, observant le visage de l'elfe qui semblait moins paisible que d'ordinaire. Il savait qu'elle avait toujours eu un lien particulier avec les flux magiques et il se doutait que leur déplacement anormal devait l'atteindre.

Finalement, il sourit :"Allez vous reposer, vous en avez besoin."conclut-il avant de tourner les talons et de repartir en direction de la Tour Blanche, sifflotant pour répondre au doux chant d'un rossignol qui virevoltait autour de lui.

L'Impératrice se tint là immobile un moment, étudiant Ziriû qui s'éloignait.
Elle se sentait soulagée mais en même temps vaguement déçue : son coté ménestrel et amoureux du spectacle se trouvait là spolié. Un peu comme un chien qu'on aurait lapidé avec un os, décida t elle pour elle même, ironiquement.
Elle poussa un soupir puis entreprit de retourner à Efil'Althana. Elle en avait été absente trop longtemps et de nombreux problèmes requéraient son attention : il n'y aurait pas de repos pour elle... pas encore....